Press Release

Tendances mondiales en oncologie 2022

Dans une nouvelle étude, l’Institute for Human Data Science d’IQVIA propose une revue complète des tendances mondiales en oncologie, marché le plus vaste et le plus dynamique de l’industrie pharmaceutique. Le secteur, marqué par une innovation record, témoigne aussi des grands enjeux à venir pour les systèmes de santé.
juil. 13, 2022

Dans une nouvelle étude, l’Institute for Human Data Science d’IQVIA propose une revue complète des tendances mondiales en oncologie, marché le plus vaste et le plus dynamique de l’industrie pharmaceutique. Le secteur, marqué par une innovation record, témoigne aussi des grands enjeux à venir pour les systèmes de santé.

Le plus important marché pharmaceutique

12 %, c’est la hausse du marché des traitements du cancer en 2021, à 185 milliards de dollars. Il pourrait atteindre 307 milliards (+66 %) en 2026.

La croissance sur les principaux marchés, États-Unis en tête, est tirée par les nouveaux produits, dont les inhibiteurs PD-1/L1, et les médicaments de marques, en dépit de l'impact des biosimilaires. Cette croissance est aussi alimentée par la Chine, dont les dépenses en oncologie (13 milliards de dollars) dépassent désormais celles du reste des pays émergents (12 milliards).

Un nombre record de nouvelles substances actives (NSA)

30 nouvelles substances actives (NSA) en oncologie ont été lancées dans le monde en 2021, 104 au cours des cinq dernières années (21 par an en moyenne) et 159 depuis 2012 (16 par an).

Si la majorité de l'innovation concerne les tumeurs solides (carcinomes et sarcomes), avec 20 NSA l’an dernier, l’innovation sur les cancers hématologiques progresse, avec 36 NSA lancées au cours des cinq dernières années, dont 10 l’an dernier. Sur 215 nouvelles molécules chimiques et substances biologiques apparues en oncologie depuis vingt ans, la moitié sont arrivées sur le marché ces cinq dernières années.

Des approbations accélérées

64 % des NSA lancées en 2021 ont bénéficié d’une approbation accélérée, contre 36 % en 2017.

Une tendance qui bénéficie notamment aux biotech, qui avaient l’an dernier dans leur pipeline 68 % des 2.200 produits en développement, contre 45 % il y a dix ans.

Des lancements d’essais deux fois plus nombreux en dix ans

Les études de phase II (dont I/II, IIa et IIb) représentent la majorité des essais cliniques (51 %) débutés en 2021, contre 38 % de phase I et 11 % de phase III.

Quelque 2.335 essais en oncologie ont été initiés dans le monde en 2021, contre 1.495 en 2016 et 1.242 en 2011. La plupart (64 %) concernent des cancers rares. Ces derniers affichent d’ailleurs des taux de réussite plus élevés (15,6 % en moyenne), contre 1,4 % pour les cancers les plus courants. La probabilité moyenne de succès des essais en oncologie atteint ainsi 15,6 %, soit l’un des taux les plus faibles du secteur pharmaceutique.

De nombreux patients non diagnostiqués

67 % des oncologues de l’UE 4 (Allemagne, Espagne, France, Italie) et du Royaume-Uni ont constaté un nombre inférieur de diagnostics l’an dernier, contre 53 % aux États-Unis.

Plus de la moitié des spécialistes signalent des retards persistants dans les chimiothérapies. Davantage de patients se présentent en outre avec une maladie avancée, au stade métastatique.

Des inégalités d’accès aux innovations

Les taux de traitement par habitant sont cinq à dix fois supérieurs dans les pays développés par rapport à ceux à faible revenu.

Au-delà des questions de coûts – 69 % des médicaments lancés en oncologie l’an dernier affichent un prix supérieur à 100.000 dollars –, ces disparités s’expliquent aussi par des essais de traitements plus restreints dans certains pays, ce qui influence ensuite les médicaments utilisés. Pour les nouvelles thérapies CAR-T par exemple, 526 hôpitaux sont accrédités dans le monde, mais aucun en Chine. Le marché américain reste par ailleurs la référence en matière d’innovation, avec 22 NSA approuvées l’an dernier, contre 10 en Europe.

 

« L'adoption de médicaments et d’outils de diagnostic révolutionnaires améliore les résultats de santé pour des millions de personnes dans le monde, bien qu'un accès large et équitable reste un défi important pour tous les acteurs de la santé, y compris les patients »

Murray Aitken, directeur exécutif, IQVIA Institute for Human Data Science

 

En savoir plus

 

Dans la presse française

 « 2021, année historique pour la recherche en cancérologie » Le Quotidien du Pharmacien, 7 juin 2022

« La lutte contre le cancer est portée par une R&D en ébullition » Les Échos, 6 juin 2022

« Cancer: la grande bataille des géants de la pharmacie » Le Figaro, 5 juin 2022

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